De nouvelles bases pour la Politique Agricole Commune après 2020

En février dernier, Guillaume CROS, Vice-Président du Conseil Régional d’Occitanie en charge notamment des affaires européennes a été nommé rapporteur de l’avis d’initiative sur la Politique Agricole Commune après 2020 par le Comité Européen des Régions. Lors de sa mise en œuvre en 1962, la Politique Agricole Commune avait pour objectif de garantir la sécurité alimentaire de l’Europe tout en assurant un niveau de vie équitable aux agriculteurs. Désormais, il sera nécessaire de changer d’approche pour construire une agriculture durable, respectueuse de l’environnement, pour enfin inscrire les défis environnementaux, sociaux et alimentaires au cœur de la PAC. En effet, l’agriculture, la qualité des aliments et la préservation de nos ressources naturelles sont au cœur des préoccupations des citoyens. Pour preuve, la société civile s’est mobilisée massivement pour faire entendre sa voix et ses préoccupations lors de la consultation sur la PAC organisée par la Commission européenne. Après de nombreuses rencontres avec l’ensemble des acteurs du monde agricole (paysans, chercheurs, élus, associations, citoyens), Guillaume CROS présentait le 1er juin dernier, devant la commission des ressources naturelles du Comité Européen des Régions, son projet d’avis sur la Politique Agricole Commune après 2020. Après amendements, le projet d’avis a été adopté à une très large majorité.
Ainsi, dans ce rapport, Guillaume CROS défend une Politique Agricole Commune, juste, durable et solidaire, qui assure sa légitimité sur les plans économique, social, environnemental, territorial, et international. « Sans un revenu d’abord assuré par des prix agricoles justes et stabilisés, sans une plus juste répartition du soutien public entre exploitations et entre États membres, sans une plus grande durabilité des modes de production, et sans un effort accru pour le développement rural, l’Union Européenne ne pourra garantir la pérennité d’exploitations agricoles prospères à taille humaine, faire face aux défis environnementaux et de santé publique, développer des territoires ruraux vivants et renforcer la cohésion de l’Union européenne ». Le projet d’avis plaide notamment en faveur d’une régulation des marchés agricoles pour empêcher excédents ou pénuries, d’une réorientation de la politique commerciale agricole de l’UE vers l’exportation de produits à haute valeur ajoutée valorisant les territoires et d’une répartition plus équitable des marges entre acteurs des filières, des producteurs aux distributeurs. L’adoption de cet avis par la Commission Ressources Naturelles du Comité des Régions constitue donc un signal fort, en faveur d’une réforme profonde de la PAC, pour développer notamment des exploitations agricoles à taille humaine pourvoyeuses d’emploi, renforcer la politique de développement rural (formation professionnelle, innovation sociale, suppression de la fracture numérique…) avec la mise en place d’un agenda rural, soutenir les jeunes agriculteurs, les circuits courts plébiscités par les consommateurs, les filières de qualité, une restauration collective biologique et locale, etc. Guillaume Cros agira pour que cet avis soit adopté et réponde aux attentes des territoires et de leurs habitants. Il sera soumis au vote de la session plénière du Comité des Régions les 12 et 13 juillet prochains. Retrouvez ici l’avis validé par la Commission des Ressources Naturelles du Comité des Régions