Députés au champ

Communiqué de presse Europe Écologie Les Verts Lavaur – Graulhet – Saint-Sulpice Jeudi 22 juin, il y aura sans doute bien du beau monde à Saint-Sulpice pour fêter l’ouverture de l’échangeur n°5 de l’A68 (nommé échangeur des Portes du Tarn). Parions qu’il y aura 2 députés : très probablement le macroniste M. Lagleize (seconde circonscription du 31) et le député de notre circonscription tarnaise (Terlier ou Carayon : le doute est encore permis). Nulle crainte pour M. Carcenac ou M. Bonhomme d’entendre des voix dissonantes du côté de ces nouveaux élus. Jeunes ou vieux (le temps ne fait rien à l’affaire), ils sont pour. Pour le projet de cette zone économique. Et pourquoi sont-ils pour ? Là, le mystère est encore bien gardé. De son aveu même, M. Terlier ne connaît pas bien ce dossier. Pour M. Lagleize, il a dû gober la fable d’une ZAC qui se transformerait en ZEP (zone d’éducation prioritaire) qui favoriserait la construction d’un lycée. Enfin, pour M. Carayon, qui a suivi ce dossier de très loin, il est probable qu’il soit ici dans une logique politicienne cynique : les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Au final nos représentants à l’Assemblée Nationale seront bien en peine pour nous convaincre de la pertinence de leur suivisme. Pour notre part, nous persistons dans notre attitude critique. Sacrifier 198ha sur l’autel de la sacro sainte et hypothétique croissance économique relève du fétichisme. L’annonce marketing de création d’emplois est un leurre : « la rationalisation de l’outil de production» évoquée par Vinovalie pour expliquer son implantation en bordure de l’autoroute se solde par une délocalisation et une réduction de l’emploi. Les installations de grandes surfaces commerciales prévues se traduiront par une sclérose du commerce de centre ville et une paupérisation de la vie sociale. Le financement des travaux de viabilisation et les cadeaux fiscaux engagés pour « accueillir » d’éventuelles entreprises viendront plomber la fiscalité locale sur plusieurs décennies. Il ne suffit plus de dire que la planète brûle, il est plus que temps d’amorcer un virage radical. Il faut le courage d’admettre que l’économie utile pour aujourd’hui et pour demain est moins médiatique qu’un tapis de bitume. L’économie bas carbone évoquée par le Ministre Nicolas Hulot ne se paiera pas de simples mots. Cet horizon utile nécessite une révision des grands projets conçus dans les années 80. Limiter les Portes du Tarn à un seul aménagement routier sans vitrifier les surfaces agricoles attenantes est une solution encore permise. Pas sûr qu’il y aura un député pour le dire, voir le penser.

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