Deux actions au tribunal pour sauver l’école Camille-Claudel

Programmée pour fermer à la rentrée 2019, suite au vote en conseil municipal d’Albi en avril dernier, l’école Camille-Claudel est régulièrement le lieu de manifestation des parents d’élèves. Franchement remontés contre la maire albigeoise Stéphanie Guiraud-Chaumeil, ceux-ci n’entendent pas baisser les bras. Après avoir perturbé la veille la cérémonie de départ dédiée à la directrice académique des services de l’Éducation nationale du Tarn, Mireille Vincent, le comité de défense de l’école tenait une conférence de presse hier midi, dans le parc de l’école.

Cinq écoles se rallient aux parents de Camille-Claudel

Ces derniers tenaient en effet à faire part de leur nouvelle action. «L’association des parents d’élèves a déposé un recours devant le tribunal administratif de Toulouse afin que la justice nous aide à trancher», explique Julien Ettori, président de l’association. «Cela fait un an que l’on se bat pour montrer que cette fermeture est illégale», précise-t-il. Jeanne Domenget, porte-parole des parents d’élèves, a pour sa part ajouté : «Nous avons essayé de discuter avec la maire mais elle a toujours refusé de nous écouter. La décision de fermer l’école a été mise en œuvre avant même que la décision ne soit votée en conseil municipal. Les inscriptions ont par exemple été refusées pour la rentrée prochaine. Les motifs invoqués n’ont cessé de changer, preuve qu’il n’y en aucun», commente la mère de famille. C’est pourquoi, les parents ont décidé de contester la décision de la mairie, «sur le fond». Hier, d’autres parents d’élèves s’étaient joints à eux afin de démontrer leur soutien. Les établissements de Lapérouse-Carpentier, de Nougaro, de Fieu, de Lucie Aubrac et de la Curveillère étaient notamment représentés. C’est ce dernier qui sera le plus impacté puisque c’est lui qui devrait accueillir les élèves de Camille Claudel, une fois celui-ci fermé. «Nous avons peur que cela ne se fasse au détriment de la qualité de l’enseignement, de la gestion du quotidien, de la récré ou du périscolaire», craint un père de famille. Les parents d’élèves ne sont pas les seuls à avoir saisi la justice. Pascal Pragnère, conseiller municipal Europe écologie Les Verts, a également déposé vendredi un référé devant le tribunal administratif de Toulouse afin de faire annuler les délibérations 26 à 41 du dernier conseil municipal, dont celle de la fermeture de l’école. Il regrette notamment que les débats n’aient pas pu se dérouler sereinement.