Aéroport NDDL – autoroute Castres-Toulouse : changer pour renaître

Les idées écologistes s’imposent un peu plus chaque jour, au point de faire tomber un des symboles des blocages encore à l’oeuvre dans nos sociétés dites développées : l’aéroport de Notre Dame des Landes. Il y a tout à gagner à préserver la nature, à imaginer l’agriculture de demain en préservant les terres nourricières, à arrêter la course inutile au gigantisme. Ces projets qui sont attendus pour résoudre la crise de l’emploi, se sont toujours révélés décevants et ne profitent pas sur le long terme aux citoyens. Il n’est pas nécessaire de se donner pieds et poings liés à un grand groupe capitaliste comme Vinci. Pas plus qu’un nouvel aéroport, l’autoroute Castres Toulouse n’est un projet viable. La population qui l’attend avec impatience pour un développement économique méconnait bien souvent la nature réelle du projet, son coût de réalisation ainsi que le coût du péage. Les responsables politiques préfèrent taire une réalité très incertaine car pour être élu, il est facile de promettre plutôt que d’inventer et d’accompagner la difficile transition écologique. Nos députés marcheurs du Tarn auraient-ils voté contre l’aéroport, sont-ils sur ce point en désaccord avec leur maître à penser ? Aujourd’hui, ils ne peuvent que revoir leurs prises de position en faveur du projet d’autoroute. Leur enfermement dans une seule solution d’aménagement pour cet axe n’est plus acceptable. Le Conseil Départemental du Tarn doit arrêter par la voix de son président de claironner qu’il va financer l’autoroute à coût de dizaines de millions. A la Région, les élus écologistes doivent taper du poing sur la table et sortir Carole Delga de son conformisme politicien. Dans le Tarn une nouvelle situation de violence est aujourd’hui encore évitable. Il faut dès à présent construire un dialogue entre les partisans de l’autoroute et ceux de l’aménagement alternatif de la RN 126. Les politiques doivent entendre que cette autoroute n’est pas l’unique solution et permettre aux citoyens d’avoir accès à cette information. Un beau gâchis est en marche mais tout peut encore être évité dans l’intérêt général. Comme l’aéroport, l’autoroute est lui aussi un projet vieux d’une cinquantaine d’année, l’époque de M Pompidou qui roule en CX Citroën. Ce glorieux passé ne peut pas être notre avenir. Stéphane Deleforge  Porte-parole EElV Tarn