Les frelons asiatiques méritent plus qu’un article de temps en temps dans la presse
Les frelons asiatiques
Méritent plus qu’un article de temps en temps dans la presse
Ces frelons se sont développés de façon exponentielle depuis 2005, sans arriver encore toutefois jusqu’en Ile- de- France. Dans tout le grand Sud-Ouest la situation est devenue vraiment préoccupante. Seuls les apiculteurs ont tout de suite perçu l’évidence du danger pour les abeilles. Mais est-ce qu’on écoute les apiculteurs ? Quant à l’ensemble de la population, principalement urbaine désormais, nous sommes tellement ignorants ! Est-ce si grave s’il n’y a plus de miel, nous mangerons de la confiture ! Mais les abeilles ça ne sert pas qu’à faire du miel, elles passent d’abord leur temps à butiner. Butiner, cela ne fait pas sérieux ! Sauf que, s’il n’y a plus d’insectes pollinisateurs, il n’y a plus de pommes, poires, fraises, framboises, abricots cerises, plus de tomates,petits pois, haricots, plus d’aubergines plus de courgettes et autres citrouilles….Là cela devient sérieux. Et c’est une grave question posée sur un bon quart du territoire français, en attendant plus. Cette question des frelons asiatiques vient d’être posée plusieurs fois dans la presse de l’albigeois au cours de ces dernières semaines -Avec la chute des feuilles, les gros nids se voient de loin et en nombre. – le propriétaire de l’arbre touché, très haut le plus souvent, se demande comment faire. – il est renvoyé vers une entreprise privée qui demande entre 150 et 800 euros pour la destruction du nid, selon la hauteur de l’arbre ; des cordes peuvent suffire, mais le plus souvent il faut une nacelle. Là, le propriétaire de l’arbre qui porte le nid a trois solutions : Payer tout de suite, s’adresser à sa Mairie qui estime généralement que les frelons même asiatiques ne sont aucunement de son ressort, ou abandonner la partie et laisser tranquillement le nid à sa place. Dans tous les cas, le propriétaire se sent bien seul et injustement traité parce que ce nid asiatique, il n’a rien fait pour en devenir propriétaire. Quelles pistes locales possibles face à ce problème environnemental ? Il n’est pas nécessaire de développer partout la phobie des frelons. Par contre, il est urgent d’en savoir plus : connaître le cycle des reines, comment repérer les nouveaux nids dans lesquels les reines vont développer une nouvelle population d’ouvrières et de possibles futures reines. Cela se passe au printemps et c’est moins facile qu’en hiver Les apiculteurs ont déjà observé cette nouvelle population de frelons qui détruisent les équilibres de la vie des abeilles. Ils ont sûrement des connaissances à partager. Ils ont entrepris des actions de destructions de nids et surtout de piégeage de frelons aux abords de leurs ruches. Qu’est-ce que cela a donné ? Et comment ne pas détruire les équilibres de la biodiversité ? Une parole nous vient du Muséum National d’Histoire Naturelle après plusieurs années de travail et d’observations scientifiques. « La destruction des colonies reste la méthode la plus efficace pour diminuer les populations de frelons asiatiques » principalement jusqu’en décembre et avec des précautions particulières pour la sécurité et une meilleure efficacité.« Il est préférable de se limiter à cette méthode de lutte tant que de nouvelles techniques plus efficaces n’auront pas été mises au point. Cela ne veut pas dire « rester inactif » mais « faire au mieux dans l’état actuel des connaissances ». Dans notre pays albigeois, où les enfants des écoles ont appris beaucoup de choses sur la vie du faucon pèlerin, est-il impensable de passer à un autre chapitre : la vie des abeilles et en corollaire, le problème du frelon asiatique. Enfin, un repérage systématique des nids existants sur le territoire de la C2A pourrait déboucher sur une action rationnelle avec la mise en œuvre de journées programmées de destruction des nids, comme cela a pu se faire en Dordogne. Même si une participation reste à charge des propriétaires concernés, les coûts sont alors optimisés. Sans compter que des nids peuvent se développer même dans des espaces publics. Nous nous trouvons devant un problème environnemental et d’atteinte à la biodiversité de première importance et que nous ne pouvons négliger.EELV groupe Albi-Carmaux-Saint Juéry