Partageons une économie locale et solidaire

Économie locale Emploi, Formation et Apprentissage Agriculture et alimentation Économie locale

Nous parlons depuis longtemps de relocalisation de l’économie et de sa conversion écologique. La crise du COVID-19 en a démontré l’urgence. Face aux bouleversements écologiques et sociaux, le tissu économique du territoire doit être adapté et les emplois préservés et réinventés. Le Tarn bénéficie d’une économie diversifiée qui s’est montrée résistante face à la crise du COVID avec cependant des diversités locales.

Transformer l’outil de production, l’emploi et les modalités de travail

→ Favoriser une production plus responsable, développer les filières de réparation, de recyclage et de gestion des déchets ; développer et soutenir l’innovation de la transition. (Proposition de la Convention Citoyenne pour le Climat).

Accompagner la reconversion des entreprises dans le sens de l’innovation, de la transition écologique et de la transformation des métiers.

Adopter des plans de relocalisation de l’économie : état des lieux, observatoire, grande concertation, type grenelle de la relocalisation ou pacte pour la relocalisation.

Aider les collectivités à créer les conditions pour l’émergence d’une économie locale.

Soutenir le redéploiement d’un tissu industriel de proximité écologiquement soutenable pour les territoires fabricants (textile, agroalimentaire, bois…).

Dialoguer davantage avec les entreprises tarnaises pour les accompagner dans leurs besoins en infrastructures, formation et emploi, énergie, gestion environnementale.

Relocaliser les usages des bois du Tarn: développer une politique départementale de soutien à la filière de transformation du bois, en favorisant la multiplicité des essences et en évitant les coupes rases: de la construction bois en passant par le bois énergie, les bois d’œuvre et les infrastructures (scieries, séchoirs, unités de pelletisation, réseaux de chaleur publics et privés).

Créer un Conseil Économique Social et Environnemental Départemental. Organisme médiateur qui permettra d’étudier collégialement les projets économiques et structurels des territoires en adéquation avec les impératifs sociaux et environnementaux.

Soutenir et structurer les filières d’avenir dans la transition écologique pour créer des emplois de qualité non délocalisables

Soutenir toute initiative visant à développer un réseau de pépinières d’entreprises de la transition écologique, en particulier dans les bassins d’emplois en difficulté.

Accompagner les filières carbonées dans leur reconversion vers des filières d’avenir.

Soutenir les structures d’accompagnement aux porteurs de projets autour de la transition écologique et sociale.

Développer des solutions en direction des indépendants commerçants ou artisans, par exemple en promouvant des marques de fabrication locales. Créer un label « Made in Tarn » pour les produits manufacturés non alimentaires par analogie avec « Saveurs du Tarn » pour l’agroalimentaire, en liaison avec les chambres consulaires (industrie, métiers) : faire suivre un site internet des produits « Made in Tarn » avec des réductions pour les acheteurs tarnais, abondées par le Département.

Favoriser une production plus responsable, développer les filières de réparation, de recyclage et de gestion des déchets ; développer et soutenir l’innovation de la transition.
(Proposition de la Convention Citoyenne pour le Climat)

Encourager le développement de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS). Notre département peut renforcer ce modèle économique pour l’ancrer dans nos territoires

Encourager le développement de l’Économie Social et Solidaire (ESS).

Favoriser le recours à l’ESS (coopératives, mutuelles, associations, modèles d’organisation d’entreprises plus responsables) dans la commande publique, notamment en généralisant les clauses d’insertion dans les marchés publics.

Soutenir les porteurs de projets par l’accès au foncier et l’amélioration de la lisibilité des dispositifs de soutien.

Créer des emplois insertion-environnement via le soutien aux Structures d’Insertion par l’Activité Économique (SIAE), les associations, les fondations ou les PME pour qu’elles embauchent pour une durée déterminée, dans le domaine de l’environnement une personne éloignée de l’emploi.

Proposer une remise à plat des transports : voyageurs ou mixte (voyageurs + petites quantités de marchandises).

L’économie circulaire au centre de la politique départementale

Mettre en place un Plan de développement des matériaux biosourcés : bois, paille, chanvre, ouate de cellulose, liège, lin et laine sont autant de matériaux dotés d’un pouvoir isolant important et d’utilités multiples. Ils sont accessibles en proximité et sont pourvoyeurs d’emploi, lancer une étude avec la filière bois tarnaise, sur de nouveaux débouchés en isolation (laine de bois), aider le secteur de la laine à augmenter sa production d’isolants, aider le secteur des blocs bétons, tuiles et briques à incorporer des matériaux biosourcés (bétons de chanvre, parpaings allégés) et à alléger leur bilan carbone avec de la biomasse dans leur mix énergétique.

Développer une économie circulaire des bio déchets, locale et créatrice d’emplois

L’économie circulaire des bio-déchets consiste à prioriser la lutte contre le gaspillage alimentaire, organiser leur collecte et leur intégration aux activités agricoles, des ménages aux professionnels, des exploitations agricoles et forestières jusqu’aux champs.

Favoriser le développement des réseaux de chaleur alimentés en circuits courts, en collectant et valorisant les Combustibles Solides de Récupération (déchets de déchetteries, déchets verts).

Accompagner TRIFYL dans le développement de ses activités de collecte et de traitement des déchets et négocier l’adhésion de l’Albigeois et du Vaurais (passer du statut de clients à celui d’adhérents).

Réanalyser la logistique, du pas-de-porte aux centres de traitements et de recyclage, pour diminuer les impacts carbones liés aux transports des déchets.

Pour une transition numérique responsable et équitable

Adopter une stratégie numérique responsable et équitable avec des objectifs de sobriété numérique. Cette stratégie inclura notamment des mesures sur le service public du numérique, un moratoire et la mise en débat de la 5G, la relocalisation de filières numériques équitables, la structuration d’une filière de reconditionnement, l’alimentation en énergie verte des data centers, la mesure de l’impact du numérique, la gestion des déchets numériques, la transparence de la commande publique numérique, la cybersécurité, l’approche par les low techs, la sensibilisation des acteurs soutenus dans leurs transitions numériques (commerçants, artisans, entreprises, associations…).

Privilégier l’utilisation des logiciels libres pour l’ensemble des structures du Département et dans les collèges.

Emploi, Formation et Apprentissage

Un enjeu majeur de la transition écologique et solidaire est d’accompagner les personnes actives et les jeunes dans la formation professionnelle, l’orientation et l’emploi. Toute personne a le droit de réussir un parcours d’études et ou un parcours professionnel qui lui convient et qui lui assure son autonomie.

Expérimenter un plan de transition écologique des formations en collaboration avec les collectivités

Elles devront prendre en compte la nécessité des évolutions des métiers, répondre tant aux besoins dans les secteurs d’avenir de la transition écologique (énergie renouvelable, construction/rénovation, agriculture…) qu’aux besoins des salarié·es en reconversion, en prenant en compte leur expérience et leurs savoir-faire.

Réformer l’enseignement et la formation agricole (Proposition de la Convention Citoyenne pour le Climat).

Accompagner les personnes les plus éloignées de l’emploi

Contribuer à la multiplication des Territoires Zéro Chômeurs Longue Durée (TZCLD) et des initiatives d’insertion qui partent des besoins du territoire.

Proposer des formations qualifiantes dans des secteurs porteurs pour une société plus inclusive et protectrice de notre environnement.

Utiliser le levier de la commande publique : en plus de la généralisation des clauses d’insertion sociale et environnementale dans les commandes publiques, réserver dans les marchés publics une partie du temps de travail aux personnes les plus éloignées de l’emploi : allocataires du RSA, jeunes non diplômés, demandeurs d’emploi de longue durée, travailleurs handicapés…

Soutenir les jeunes, notamment pour qu’ils accèdent à des stages en entreprise, privées ou publiques (journées « stage dating » par bassin d’emploi, bourses de stages, aide au transport domicile stage…).

En lien avec les autres collectivités, favoriser les emplois d’insertion dans les domaines d’avenir de l’entretien des espaces naturels, de la production de légumes et fruits bio, de la rénovation énergétique, de l’entraide sociale.

Agriculture et alimentation

Nourrir notre territoire : l’accès à une alimentation de qualité, biologique, locale et solidaire pour toutes et tous.

→ Développer les pratiques agroécologiques (Proposition de la Convention Citoyenne pour le Climat).

Relocaliser notre alimentation dans une optique de démocratie alimentaire.

Garantir l’accès à la qualité nutritionnelle pour toutes et tous..

Encourager une alimentation locale, saine, plus respectueuse du bien-être animal et de l’environnement.

Une restauration collective éthique, locale, bio et sans plastique

Véritable levier pour engager une politique de développement d’une agriculture bio et de proximité, ainsi que de la consommation de produits plus éthiques et bons pour la santé, la restauration permet aussi de favoriser les pratiques d’élevage plus vertueuses pour les animaux et l’intégration des protéines végétales.
Le département, dans sa gestion intégrale de la restauration collective dans les collèges, est le lieu idéal pour accompagner un transition alimentaire plus respectueuse de l’environnement.

Le Département, assurera un marché stable aux agriculteur.rice.s du territoire, encourageant ainsi par l’offre, la conversion à l’agriculture locale biologique ou en transition biologique.

→ Engager la restauration collective vers des pratiques plus vertueuses (Proposition de la Convention Citoyenne pour le Climat).

→ Poursuivre les efforts sur la réduction du gaspillage alimentaire en restauration collective et au niveau individuel (Proposition de la Convention Citoyenne pour le Climat).

Engager la restauration collective vers des pratiques plus vertueuses

Bannir l’usage des plastiques.

Aménager les locaux de manière à pouvoir cuisiner des produits frais, sur place.

Revaloriser les métiers de la cuisine collective, orientés vers une confection de repas de qualité.

Poursuivre les efforts sur la réduction du gaspillage alimentaire et le recyclage.

Poursuivre le développement les circuits courts

Le département en lien avec les autres collectivités du territoire, soutiendra : les plateformes de mise en lien des producteurs en circuits courts et de proximité à destination des consommateurs et professionnels, en partant de l’existant, le développement des ceintures agricoles autour des villes dans une logique d’autosuffisance alimentaire et pour favoriser un accès à des produits locaux sains, notamment via les établissements fonciers et l’aide aux communes souhaitant engager des maraîchers municipaux pour fournir leur restauration collective et en priorité pour les quartiers populaires, la culture alimentaire locale et la saisonnalité dans les manifestations culturelles, contre toute démarche uniformisante standardisant les espaces ruraux (Bistrots de pays…) et les équipements de transformation (abattoirs mobiles, ateliers de transformation…) en pointe sur le bien-être animal.

→ Développer les circuits courts (Proposition de la Convention Citoyenne pour le Climat).

Pour la création d’emplois dans l’agriculture : renouvellement des générations, partager et protéger la terre

Mener une politique d’incitation et d’accompagnement à la transmission des fermes : portages fonciers, transmission et installation des fermes notamment « hors-cadre familial », repérage territorial des cédants, soutien à l’installation, formations dédiées, espaces-test…, en s’appuyant sur les réseaux citoyens, associatifs et paysans.