ZAC Portes du Tarn : le poker menteur de M. Ramond
Lundi dernier, M. Ramond, président du conseil départemental, s’est livré au jeu de la cérémonie des voeux à la presse. Concernant le projet de la ZAC des Portes du Tarn, nous en tirons quelques remarques.
Une bonne nouvelle : M. le Président affirme que la zone ne va pas concerner des entreprises tarnaises qui se délocaliseraient pour se rapprocher de Toulouse. Il n’y aurait donc que des entreprises « étrangères » qui seraient accueillies à Saint Sulpice. C’est une sage décision que nous ne manquerons pas de contrôler. Pour autant est-ce à dire que, pour M. Ramond, l’installation de Vinovalie est une erreur (délocalisations d’unités de Brens, Rabastens et Técou à Saint Sulpice) ?
Une annonce qui s’est faite attendre : la question de la sortie de Buzet de la CCTA sera réglée dans moins de 2 mois. Nous voulons comprendre que Buzet pourra enfin rejoindre la communauté de communes de Val d’Aïgo et qu’un montage juridique sera mis en oeuvre pour définir le fonctionnement de cette ZAC inter-intercommunalités. Les détails de cette solution restent secrets.
Pourquoi 2 mois ? Autres mystères. Sans doute les concitoyens sont ils de grands enfants à qui il faut cacher la réalité pour qu’ils restent dans une heureuse inconscience ? M. Ramond est plus jeune que M. Carcenac mais le costume conserve les mêmes plis !
Une cachoterie désobligeante : Il n’a pas donné le nom des 3 entreprises qui auraient décidé d’investir dans la ZAC. De 2 choses l’une : soit nous sommes des demeurés, soit il nous prend pour tel. 3 entreprises ont annoncé leurs intentions, elle ont été nommées : JMG partners, Pitch promotion et Thémélia. Cette annonce date de juillet dernier (inauguration de la ZAC). Par contre ce que nous ne savons pas ce sont les noms des entreprises qui viendraient dans les bâtiments que construiraient ces 3 investisseurs. Donc soit les 3 entreprises évoquées par M. Ramond sont celles qui ont déjà été présentées, alors il nous prend pour des poissons rouges. Soit ce sont de véritables industriels que la ZAC est censée attirer et là, 3 d’un coup, nous serions bluffés.
Bluffés, est un terme approprié puisque tout cela ressemble à une partie de jeu de cartes. Le délai de 2 mois évoqué pour Buzet correspond à l’échéance annoncée pour le jugement du Conseil d’État. Le secret des 3 noms flaire l’embrouille. Nous parions donc que M. Ramond n’a aucune carte maîtresse en main et qu’il feint de maîtriser la situation alors qu’il la subit…
Puisque ces mystères me dépassent, feignons d’en être l’organisateur. (Jean Cocteau)