Autoroute / Avis de l’autorité environnementale : une torture pour l’autoroute

Après l’avis de l’autorité environnementale, le projet autoroutier Castres Toulouse est plus bas que terre. L’autorité, qui n’a pas vocation à émettre un avis favorable ou défavorable, pointe de graves manquements. Sur le plan sanitaire, sur la qualité de l’eau, de l’air, sur les terres agricoles, sur le plan financier, tous les voyants sont au rouge. L’étude présentée par le maître d’ouvrage n’en ressort pas grandie. Les gains de temps y sont incohérents, « optimistes ». Les coûts sont variables, incomplets. On peut surtout lire dans ce rapport officiel que « l’évaluation socio-économique du projet présentant des biais d’optimisme ou bien des erreurs, l’Ae recommande de reprendre ce calcul avec des hypothèses cohérentes…. » Les mots sont durs, c’est tout l’édifice qui s’effondre. Car la justification principale des partisans de l’autoroute est l’impact socio-économique supposé favorable. Alors que reste-t-il pour défendre ce projet ? L’autorité souligne aussi que l’étude de l’aménagement sur site de la RN 126 doit être une priorité pour respecter la loi sur la transition énergétique. Que la subvention d’équilibre de 220 millions d’euros est une somme d’argent public considérable en alternative à l’autoroute. C’est là notre porte de sortie à tous, pro ou anti autoroute. Nous avons tous la conscience des besoins de notre territoire en termes de déplacements, et tous la volonté de voir l’activité économique se développer. Le choix d’un aménagement raisonnable et efficace est une bonne option. Je lance un appel à toutes les personnes qui doutent de ce projet, qui ont craint de le dire publiquement, qui ont peur de ne pas en faire assez pour aider notre territoire et ses acteurs : le moment est venu. Investissons ensemble dans l’amélioration de la RN 126. N’attendons pas les échecs futurs de l’autoroute. Jouons aussi la carte des transports en commun. Notre responsabilité s’exerce maintenant pour notre territoire, et pour l’amélioration du climat de notre planète. La vie humaine en dépend, la nôtre, celle nos enfants. Stéphane Deleforge, EELV Castres