90 km/h dans le Tarn : le retour en arrière de M. Ramond

En matière d’aménagements routiers le président du département du Tarn, M Ramond, mène une politique qui consiste à rouler vite et à bétonner. Et si de tels choix vont à l’encontre de la baisse des émissions de gaz à effet de serre (GES), il n’en parle pas. Il est à l’évidence plus facile de promettre aux automobilistes un retour en arrière aux 90 km/h, que d’expliquer qu’une vitesse plus grande augmente automatiquement le réchauffement climatique. De même qu’il est plus confortable de soutenir le lobby autoroutier entre Castres et Toulouse que d’expliquer que ce projet est d’une autre époque et augmente encore les émissions actuelles de 30%. Au cours des 6 dernières années, le Conseil Départemental a-t-il dressé un bilan des émissions de carbone sur nos routes tarnaises ? Au niveau national depuis 2015 nous devrions réduire de 15% nos émissions et nous n’en sommes qu’à 1,5%. Où en est le Tarn ? Car les alertes à agir sont nombreuses : 2020 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée, cela fait 6 ans que cela se reproduit. Pendant le confinement que nous avons subi douloureusement, la nature nous a envoyé un message : quand nous réduisons nos activités humaines polluantes, elle va mieux. Notre rôle n’est pas de lutter contre notre environnement, mais d’y trouver notre juste et modeste place. Un retour à 90 km/h est incompréhensible, là où c’est l’ensemble de la vitesse de nos activités qu’il faut envisager de réduire. Une société apaisée prend le temps pour s’occuper des personnes et de l’environnement. C’est l’écologie des solutions concrètes, efficaces, chiffrées, celle qui permet de vivre mieux et de répondre aux défis de demain : pas d’émission de carbone supplémentaires avec de la vitesse et des autoroutes, pas de péages pour une égalité de circulation pour tous. Stéphane Deleforge Porte-parole eelv Tarn