A Castres comme ailleurs, l’avenir passe par l’écologie.
Les rentrées politiques s’enchainent et se ressemblent à Castres : il ne se passe rien. La ville semble s’enfoncer dans l’indifférence de la chose publique. Il n’y a plus de débats, plus de confrontations. A quelques années de nous encore la presse listait les blogs politiques de tous horizons qui animaient le débat d’idée.
Aujourd’hui, ils ont tous disparu. Le maire déroule tranquillement sa politique avec des sorties de plus en plus « à droite de la droite » et l’opposition municipale ne parvient même plus à rédiger une tribune dans le Castres Magazine.
Quant au front national, il navigue très bien dans ces eaux grises. Pour ce qui nous concerne, représentants locaux de l’écologie politique, nous avons beaucoup à faire. Bien évidemment, nous ne sommes pas aidés par l’image mauvaise que renvoient certains comportements individuels opportunistes au sein d’eelv, ni par la faiblesse de nos moyens. Mais nos actions sont justes et elles préparent l’arrivée nécessaire d’un nouveau modèle.
Il ne s’agit plus aujourd’hui de travailler plus pour produire plus, notre planète ne le supporte plus. Nous devons pouvoir travailler tous, sur des modèles coopératifs, en limitant les compétitions mortifères, en valorisant le temps passé en famille et au sein d’associations. Nous pouvons être généreux, dans l’écoute, dans l’accueil des migrants de pays en guerre par exemple. La place faite aux femmes dans notre société doit être un questionnement permanent. Des lieux de débats, d’échanges, de partage sont à recréer, à l’opposé de tous ceux qui veulent ériger des murs, mettre des caméras, interdire, empêcher, surveiller. Si la sécurité de tous est une nécessité, le tout sécuritaire n’est pas un avenir souhaitable, sauf par des politiques en mal d’idées qui surfent sur les peurs pour se faire élire.
Localement, les gens ne croient plus aux grands changements politiques de masse, le quinquennat de Hollande aura continué le travail de sape. Il faudra compter sur les petits ilots créatifs, les aider, leur permettre d’émerger de se fédérer. Les « déçus » des politiques viendront refaire de « La » politique car c’est une nécessité, l’étiquette d’un parti n’étant qu’un moyen. Nous pourrons par exemple nous retrouver cette année pour parler transports car le sujet sera brûlant à Castres : autoroute, gare multimodale. Souhaitons-nous la continuation du tout-voiture, en ville, sur les trottoirs et les places, avec la vitesse, la pollution et le danger ? Avons-nous besoin d’une autoroute pour gagner 10 minutes ? Est-ce un projet qui profite à tous et qui préserve l’environnement ? La marche, le vélo sont de réels plaisirs quand ils sont envisagés de façon positive et non comme une contrainte. Comment les encourager ? La future gare multimodale de Castres sera-t-elle à la hauteur, les citoyens, les associations seront-ils consultés, sa réussite n’enterre-t-elle pas automatiquement le projet d’autoroute ? La ville de demain sera écologique et nous y prendrons toute notre place d’écoute et de proposition. Bonne rentrée à toutes et tous, avec notre incontournable blog : « l’EcoloCastres » !
Note : Certains ont vu dans la conjonction des planètes un signe de mon départ de Castres, ont fait courir la rumeur, ont pris leurs désirs pour des réalités. Fausse joie… je suis bien là !
Stéphane DELEFORGE