A propos de la ZAC des Portes du Tarn, nul n’est prophète dans son pays
Dans un article intitulé « Écologie industrielle, les Portes du Tarn en pleine anticipation »1, M.
Chorro (qualifié de Directeur des Portes du Tarn) fait une nouvelle fois la promotion de la ZAC des
Portes du Tarn. L’optimisme est sans doute une vertu quand on est en charge de projets de développement
économique. Cependant, point trop n’en faut, surtout dans la conjoncture actuelle.
Dans cet article, le projet de la ZAC « les Portes du Tarn » est présenté encore une fois comme une
zone d’accueil pour « les activités industrielles (aéronautique, agroalimentaire, électronique,
cosmétique, etc.) ». C’est là un refrain qui perd de son attrait en l’absence d’élément tangible et ce
n’est pas l’abandon de l’entreprise CMIV qui démentira notre scepticisme.
« Notre objectif est de créer des synergies entre les futurs acteurs, à travers une gestion intégrée de
l’environnement« . Cette phrase est un modèle de technique de communication publicitaire. « Créer
des synergies », « gestion intégrée », c’est beau … mais c’est creux.
- Comment fait-on pour créer des synergies entre des acteurs qui n’existent pas ?
- Qu’est ce qu’une gestion intégrée qui ferait abstraction de son environnement ? En effet, quelques lignes plus loin, M. Chorro a cette formule mystique « On s’exonère des contraintes physiques liées à l’existant ».
- « à travers des dessertes intelligentes en transports en commun ». Sans doute à commencer par le projet très rapidement abandonné d’une station spécifique sur la ligne ferroviaire ?
- « en matière de déplacements doux ». L’augmentation du trafic routier, l’accès facilité pour les nouvelles dimensions de poids lourds et l’abandon du projet de fret ferroviaire en sont des illustrations sans doute !
- « 100 % de la chaleur et plus de 30 % des besoins énergétiques pourront être assurés par des énergies renouvelables (géothermie, méthanisation des déchets, biomasse locale, etc.) ». Nous aimerions y croire, mais à notre connaissance le projet de géothermie à vocation agricole est abandonné depuis plus de deux ans et pas la moindre trace d’une unité de méthanisation en vue, ni d’un réseau de chaleur mutualisé ( selon nos sources Vinovalie utilisera le gaz naturel).
- « Première installation emblématique, l’entreprise Vinovalie », pour être emblématique, cette implantation est emblématique de la concurrence sauvage entre territoires voisins (15 emplois délocalisés de Gaillac à Saint-Sulpice).