Après l’échec de la COP26, les élu·es et candidat·es régionaux écologistes appellent les présidentes et présidents de région à l’action
La COP26 de Glasgow s’est achevée samedi 13 novembre par une déclaration insuffisante, qui met clairement en péril l’avenir de l’humanité. Sans même aborder la mise en œuvre, les simples promesses ne sont pas à la hauteur : en prenant en compte les nouveaux engagements pris ces 15 derniers jours, le réchauffement se limiterait désormais dans le meilleur des cas à 2,2 ou 2,4 degrés, contre 2,7°C au début du sommet. C’est encore bien trop loin de l’objectif de 1,5°C, et cela aura des conséquences désastreuses partout dans le monde.
Le gouvernement français, souvent prompt à donner des leçons à l’international alors même qu’il vient d’être condamné pour ne pas avoir tenu ses objectifs de réduction de gaz à effet de serre, s’est contenté de mesurettes et de déclarations incantatoires. Rien ne permet de croire que l’objectif tardif de neutralité carbone en 2050 sera atteint. En tant que prochaine présidente du Conseil de l’Union européenne, la France aura pourtant un rôle particulièrement important à jouer dans les prochains mois.
L’Union européenne, l’Etat et les régions peuvent pallier le manque d’ambition mondiale, reprendre le leadership et donner le ton.
Les 130 élu·es écologistes des conseils régionaux appellent leurs présidentes et présidents de région à faire preuve d’audace et à prendre le leadership dans la transition écologique de nos régions. Nous n’avons plus le temps d’attendre : par-delà les divergences partisanes, l’intérêt général doit primer, et il nous oblige à l’action.
Dans une lettre ouverte aux présidentes et présidents des régions de France continentale, les élu·es écologistes proposent 10 mesures pour sauver l’accord de Paris en partant de l’action locale.
Transports en commun, rénovation énergétique, agriculture locale et bio, transition écologique de l’industrie, conversions professionnelles, lutte contre l’artificialisation des sols, soutien aux territoires ruraux, démocratie et justice sociale : les conseils régionaux disposent de compétences et de ressources pour réussir la transition écologique là où le gouvernement tergiverse.
L’examen des budgets régionaux pour 2022 en décembre et janvier sera une première occasion de voir si les présidentes et présidents de région choisissent d’adopter la même posture que le gouvernement français, ou plutôt s’ils prennent leurs responsabilités vis-à-vis des générations futures.
La deuxième occasion sera bien sûr l’élection du premier président écologiste en avril 2022 avec Yannick Jadot. Les six mois à venir seront cruciaux pour notre avenir, les élu·es écologistes des conseils régionaux sont pleinement mobilisé·es.