Autoroute Castres-Toulouse : un nouveau « Cap Découverte » dans le Tarn ?
Communiqué de presse le 20/03/2013
Le forcing en faveur de l’autoroute a repris, avec tous ses excès. Les doutes nés du débat public, le coût du péage, l’impact écologique semblent ne jamais avoir existé. Nous en sommes revenus à l’idée de vie ou de mort : sans l’autoroute, c’est la mort économique du sud Tarn.
Et c’est avec une volonté évidente d’agir, qu’on peut entendre des chefs d’entreprise, des politiques locaux, des décideurs, des citoyens appeler de leurs vœux la réalisation coûte que coûte de cette infrastructure qui est supposée sauver notre bassin d’emploi. La même réflexion a dû mener à la décision de créer Cap Découverte à Carmaux en d’autres temps : des acteurs locaux qui veulent agir pour leur territoire, qui voient grand, qui se trompent d’échelle, qui n’écoutent pas les alertes et qui engagent la collectivité dans un gouffre financier. Le député Folliot n’a de cesse de rappeler qu’il avait prévu l’échec de Cap Découverte. Est-t-il inquiet du caractère surdimensionné du projet autoroutier (4000 véhicules/jour seulement) ? Le député socialiste Valax, qui défend depuis peu l’autoroute privée, soutiendrait-il Cap Découverte si le projet lui était présenté aujourd’hui ? Les sud Tarnais souhaitent que la situation de l’emploi s’améliore vite, mais ils ne sont pas dupes : l’autoroute n’est pas une baguette magique. Ce dont ils sont certains par contre, c’est qu’ils paieront : par les impôts une première fois, et par le péage pendant 30 ans. Il existe pourtant un plan B, qui permet d’améliorer la route actuelle à moindre frais. Ce plan B repose aussi surtout sur le dynamisme et la créativité des acteurs et des actrices de notre territoire : le sud Tarn n’en manque pas. C’est là le moteur économique d’un territoire, ce qui en fait son caractère particulier et attractif. Pas une autoroute de plus.
Stéphane DELEFORGE
secrétaire eelv Tarn