Autoroute de Castres : bientôt le vrai débat.

On peut penser que M Carcenac, président du Conseil Général, a mis le feu aux poudres dans le dossier de l’autoroute. On peut aussi se dire qu’il pose enfin une des questions essentielles, celle de la participation financière des collectivités territoriales. Car chaque jour, il devient de plus en plus intenable de faire croire que les financements sont assurés, que le péage sera bas (16 euros !), que les écosystèmes seront respectés, que les échangeurs seront au nombre de 2 ou 3 par commune, et surtout de faire croire qu’aucune alternative à l’autoroute n’est envisageable. Pourtant, nous le répétons depuis deux ans : oui le traitement de la partie Castres-Soual peut être mené rapidement et à moindre coût, et oui, la traversée de Cuq-Toulza doit être modifiée. Nous demandons de comparer cette option à celle de l’autoroute payante. Dans une période de crise, alors que les concessionnaires autoroutiers ne cessent de dicter à l’État les augmentations des péages, se lancer dans un projet démesuré et dépassé n’est pas opportun. S’occuper aujourd’hui du développement du bassin Castres-Mazamet, ce serait mettre en place une solution routière simple et efficace, qui permettrait de garder des financements pour le développement du rail. Du débat, il pourrait émerger que cette solution de compromis raisonnable est la bonne. En attendant, ceux qui continuent sur les discours du type l’autoroute ou rien nous font perdre un temps précieux.       Stéphane Deleforge, porte-parole Europe Écologie-les Verts Castres