Boite à idées : nous pouvons réduire l’éclairage nocturne

Nous pouvons réduire l’éclairage nocturne.

Le prix de l’électricité va augmenter, une charge de plus, qui nous incitera aussi à réduire le gaspillage. Dans nos foyers, nous avons la main mais que faire pour les rues allumées toute la nuit ? 16 000 communes ont déjà expérimenté de réduire l’éclairage nocturne : partout l’expérience est concluante. De 18h à 22h, l’éclairage est nécessaire, de 22h à 1h, une réduction est possible, de 1h à 6h : extinction. A Blagnac la réussite tient à un dialogue permanent avec les citoyens. Associer polices municipale et nationale a permis de répondre au sentiment d’insécurité. Aucune augmentation des incivilités n’a été constatée. Je déposerai un vœu au conseil municipal pour que notre ville s’engage à son tour dans cette démarche qui n’est au fond que du bon sens. Vous pouvez laisser un avis sur notre site.

Vœu portant sur la pollution lumineuse à Castres que j’ai déposé en Conseil municipal le 15 février 2022

Peut-être moins connue que la pollution de l’air ou que celle de l’eau, la pollution lumineuse est un problème environnemental qui mérite toute notre attention. Au fil des ans, habitude a été prise d’augmenter l’éclairage la nuit au point de doubler le nombre de points lumineux ces 25 dernières années. Le but de ces installations d’éclairage extérieur est de favoriser la sécurité des déplacements, la sécurité des personnes et des biens ainsi que le confort des usagers sur l’espace public ou privé. La conséquence malheureuse est qu’il flotte au-dessus de nos villes un halo orangé ou blanchâtre qui provoque des perturbations majeures dans le cycle de vie des animaux et des plantes, et qui pourrait également affecter le rythme de sommeil et la santé mentale des êtres humains. Ajoutons que le ciel nocturne et les étoiles nous sont à peu près totalement masqués.

Cette habitude n’est pas neutre financièrement. Dans ce moment où le prix de l’énergie électrique augmente fortement, identifier les gaspillages est une nécessité afin de réduire les factures.

L’éclairage nocturne représente 12 % de la consommation électrique nationale ce qui n’est pas négligeable, et constitue une source d’émission de CO2 identifiée par l’ADEME.

16 000 communes en France se sont lancées dans des expérimentations de réduction ou de suppression de l’éclairage nocturne, aucune n’est revenue en arrière. En proximité de Castres, les exemples de Saïx ou de Blagnac sont intéressants. Des grandes lignes se dégagent :

. Prendre le temps de la concertation, ne pas brusquer les gens

. Identifier des moments dans la nuit, souvent 3, ou les besoins sont différents : début et fin de nuit (besoins importants), moments intermédiaires (besoins réduits) et cœur de nuit (besoins quasi nuls)

. Ne pas sous-estimer le sentiment d’insécurité, rassurer quant aux faits délictueux qui n’augmentent pas du fait de la réduction de la lumière

. Adapter l’éclairage au cas par cas quand il le faut

. Acter le principe de réversibilité des dispositifs.

Aussi, je vous propose par ce vœu de vous prononcer sur les principes suivants :

. Faire un point sur la situation de l’éclairage nocturne à Castres au regard de la réglementation en vigueur

. Engager une sensibilisation des citoyens à la pollution lumineuse

.Réfléchir aux modalités d’une expérimentation pour diminuer la pollution lumineuse à Castres.

Je vous remercie pour votre attention.