Communiqué de presse Portes du Tarn : le temps de la propagande
A quelques jours d’une échéance électorale, les éléments de langage sont de sortie ! M. Carcenac prend ses habits de VRP et tente de nous vanter les mérites de son projet de zone économique au portes la métropole toulousaine. Mais nous ne sommes pas dupes, emballer avec des mots qui brillent ne rend pas un paquet vertueux.
L’argument écologique pour évoquer la ZAC des portes du Tarn tient de l’abus d’oxymore. Le virage avait été pris il y a deux ans avec le vocable « écologie industrielle » pour qualifier le projet. Plus récemment, le concept d’économie circulaire avait été mis en avant sans en donner un argumentaire convaincant. Aujourd’hui on nous sert un lapsus : « zone d’intérêt écologique »1 et on sort du placard la dénomination « agriculture périurbaine ». L’inventivité verbale est remarquable mais pour autant cette ZAC est avant tout un projet destructeur d’un milieu vivant de 200 hectares à vocation agricole. Les espaces verts à l’intérieur et la bordure horticole à l’extérieur ne seront que des alibis qui masqueront difficilement l’artificialisation des sols de ce projet « d’aménagement ».
L’argument économique et des créations d’emplois est une chimère servie avec constance. Le chiffre mythique de 2 000 emplois (ils parlaient même de 2 000 créations d’emplois) en est un exemple désarmant. Ce chiffre n’est le fruit que d’une stratégie de communication. 2 000, c’est rond, c’est imposant. Hormis les porteurs de ce projet, nous ne connaissons aucun responsable qui valide cette estimation. L’annonce triomphale qui est faite autour de l’installation probable de la société CIMV renforce notre incrédulité. Généralisée à l’ensemble de la zone, ce type d’installation représenterait 840 emplois. Il est plus probable que cette zone soit comme les autres : un gruyère avec de nombreux lots vides.
L’argument démocratie participative est un gag qui nous fait rire jaune. L’installation à la hâte d’un préfabriqué d’information du public est présentée comme un grand pas en avant de la transparence ! Que ce projet soit confiné depuis le début dans les mains de quelques élus, nous n’avons de cesse de le dénoncer. La démission de Fanou Mena en tant qu’adjointe au maire de Saint Sulpice se justifie en grande partie par notre refus de ces pratiques occultes. Nous portons au contraire une volonté de concertation de la population qui soit étayée par des arguments éventuellement réfutables mais qui ne soient pas que pure propagande.
Construire un projet au service d’un territoire nécessite d’autres pratiques. Nous ne pouvons pas recopier à l’infini les mêmes zones (la concurrence entre Gaillac et saint Sulpice est caricaturale). Nous devons faire preuve d’imagination, regarder ce que promet l’économie sociale et solidaire, dépasser l’horizon de la prochaine échéance électorale. Pour cela nous devons faire confiance en nos concitoyens. Ce n’est qu’avec eux que nous trouverons les solutions constructives
P/O EELV Lavaur Graulhet
Didier leroy