Cop 26 et autoroute : agir concrètement pour le climat
La COP 26 se termine tristement, sans avancées concrètes, avec des Etats faibles, incapables de coordonner leurs politiques publiques pour contrer le réchauffement climatique. Rien n’évoluera si nous ne remplaçons pas l’idée de croissance, même décarbonée, par celle de sobriété.
A l’occasion de la COP 26, EELV à Castres avait interpellé nos représentants politiques sur la question de l’autoroute. Face à la nécessité de réduire nos émissions de carbone pour nous tenir sous les 2 degrés, la construction de cette autoroute est un non-sens. Comme les Etats à la COP 26, nos décideurs locaux restent prisonniers d’une logique qui conditionne le bien-être des citoyens à un développement économique sans fin. Mme Delga, Présidente de Région, qui a un rôle clé dans ce dossier, ne pourra plus très longtemps se déclarer écologiste en prenant des décisions néfastes pour le climat. La parole politique, déjà bien fragile, sera définitivement décrédibilisée si un sentiment « d’hypocrisie environnementale » prend le dessus chez nos concitoyens.
Mettre en place un « revenu jeune pour la transition écologique » n’effacera pas le projet climaticide de l’autoroute, pas plus que déclarer développer le rail, alors qu’à Castres les citoyens ont le choix entre un car à 1,50 euros et un TER à 16 euros. Qui de Jean Jouzel, climatologue du GIEC, ou de Mme Delga, influencera le plus le projet de Mme Hidalgo pour la présidentielle ? Des autoroutes, des LGV, des ports en eaux profondes sont-ils les projets d’infrastructures à même de créer la « dynamique » pour le climat attendue par Jean Jouzel ? Les élections régionales ont été un rendez-vous manqué entre les écologistes et le parti socialiste. La COP 26 a montré la difficulté d’obtenir un consensus. C’est uniquement par la discussion que pourront émerger des décisions qui protègent les plus vulnérables et les générations futures.
Stéphane Deleforge, conseiller municipal.