COP 26 : paroles paroles paroles ?

Emmanuel Macron s’auto félicite. Joe Biden copie-colle le discours d’Obama. Boris Johnson se montre menaçant pour sauver son sommet. Dans une interminable litanie, les dirigeants mondiaux se succèdent à la tribune de la 26ème Conférence Of Parties qui se tient actuellement à Glasgow. Après un G20 en complet décalage face à l’impérieuse urgence du dérèglement climatique (aucun engagement concret n’a été pris à Rome), la COP 26 s’oriente-t-elle vers le même scénario ?

« Paroles et paroles et paroles et paroles et paroles
Et encore des paroles que tu sèmes au vent » 

C’est ce que nous laissent à penser ces premiers jours en Écosse. La planète brûle et les dirigeants mondiaux ont changé de stratégie. Ils ne regardent plus ailleurs : ils rivalisent désormais de cynisme pour cacher leurs propres renoncements. Dans une surenchère alarmiste, chacun exhorte les autres à agir. Trop facile.

Or, nous n’avons plus de temps pour les mesurettes et autres déclarations incantatoires. Le monde est sur une trajectoire catastrophique de 2,7°c de réchauffement climatique. Daté de septembre dernier, un rapport des Nations unies constate que, même s’ils étaient appliqués, les engagements actuels des Etats impliqueraient une augmentation considérable des émissions de CO2. Et depuis 2015 (COP21 à Paris), les émissions mondiales ont largement augmentées !

Cet attentisme de nos dirigeants est criminel. Chaque dixième de degré supplémentaire de réchauffement met en péril nos conditions de vie sur la Terre.

Ainsi, nous, écologistes, défendons des mesures fortes et contraignantes, nécessaires pour tenir nos engagements de lutte contre le dérèglement climatique. Il est urgent que cette COP débouche sur de réelles propositions et mesures. Pour un traité international de non-prolifération des énergies fossiles ! Pour un arrêt immédiat des forages en mer et de l’extractivisme ! Pour des actions concrètes, dès aujourd’hui, contre la déforestation ! Pour un vrai Green New Deal et ses centaines de milliers d’emplois verts ! Pour un ISF climatique ! Et pour tenir nos engagements financiers vis-à-vis des pays les plus pauvres de la planète !

Nous avons un impérieux besoin d’action. Pour ce faire, il ne suffit plus d’alerter, mais de mettre en place une réelle politique écologiste à la hauteur de l’enjeu climatique. Pour cela, l’élection présidentielle de 2022 est cruciale : votons pour Yannick Jadot, le candidat écologiste.

Eva Sas et Alain Coulombel, porte-paroles