Discours de Julien Bayou au Conseil Fédéral du 27 mars 2021

Bonjour à toutes et tous, Je voudrais commencer cette intervention en revenant sur la nouvelle polémique lancée par le gouvernement concernant Strasbourg. Chaque semaine sa polémique mais celle ci est différente ; Gérald Darmanin, le ministre des cantines scolaires, a accusé la majorité EELV, dirigée par Jeanne Barseghian, de « financer une ingérence étrangère sur le sol » français. Sa ministre déléguée a de son côté, a affirmé que « EELV pactisait avec l’islam radical ». En cause : l’adoption lundi d’une subvention à la construction d’une mosquée. Sur le fond nous pourrions répondre aisément, si la nuance et le débat démocratique étaient encore de mise dans ce pays. Premièrement, sur le Concordat Alsace Moselle : un droit local qui va jusqu’à obliger dans une certaine mesure la subvention des cultes. Deuxièmement, c’est un projet ancien : il a été initié par le maire socialiste Roland Ries passé à LREM depuis, et la maire EELV actuelle, Jeanne Barseghian, en a simplement hérité. Troisièmement, nous avons un gouvernement et son ministre de l’intérieur et des cultes qui ment : jamais il n’a alerté la maire du danger que représenterait l’association qui porte le projet. Pour nous c’est très clair : si cette association est dangereuse, qu’il la ferme.  Nemo auditur propriam turpitudinem allegans, nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. L’hypocrisie est grande au sein de ce gouvernement : quand il s’agissait de faire des voix, cette association semblait fréquentable puisque Macron avait même participé à l’iftar, la rupture du jeûne, aux côtés de son ministre de l’intérieur de l’époque Gérard Collomb. Je fais le distinguo entre les attaques qui relèvent du débat politique et les accusations dangereuses qui nous diabolisent. Jeanne Barseghian a déjà reçu des menaces de mort. C’est une mise en danger. Je voudrais affirmer ici que toutes et tous nous faisons bloc autour d’elle et de sa majorité. Que nous soyons attaqués ou critiqués sur nos actions comme à Lyon sur les cantines scolaires ou notre programme quand on nous reproche “le parti des arbres et des petits oiseaux” c’est une chose.  C’est autant de petites médailles que nous accrochons à notre veste. Car :
  • oui, nous sommes pour une alternative végétarienne quotidienne dans les cantines,
  • oui nous sommes aussi le parti des arbres et des petits oiseaux, et nous en sommes fiers
  • oui nous respectons nos engagements,
  • oui “on fait comme on a dit” !
Par contre, lorsque les polémiques ou les critiques visent à nous sortir du camp républicain, là les limites sont dépassées.  Que des ministres usent et abusent des moyens de la puissance publique pour salir leurs adversaires politiques pour des raisons purement électoralistes et/ou pour faire diversion et tenter de déporter le regard de leurs échecs et de leurs carences, nous ne pouvons l’accepter. Gérald Darmanin me fait penser à cette belle phrase de Victor Hugo : « Il y a des hommes qui observent les règles de l’honneur comme on regarde les étoiles : de très loin ». Que des ministres, plutôt que de s’atteler à leur tâche préfèrent jouer les “community manager” ou les porte-flingue de Macron, c’est inacceptable ! C’est donc en accord avec le Bureau exécutif et Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg, qu’EELV va déposer plainte pour diffamation contre Marlène Schiappa et Gérald Darmanin. Nous avons pris la décision hier soir et la plainte sera déposée dans le courant de la semaine prochaine. Si on peut diaboliser ainsi un adversaire alors il n’y a plus de débat démocratique. Nous nous en remettons au juge pour dire le droit. Nous appelons le Président de la République à se concentrer sur la situation dans laquelle se retrouvent les Françaises et les Français face à la pandémie, faute d’avoir pris les bonnes décisions à temps. Car pour nous il y a bien tentative de diversion. Sur la gestion de crise sanitaire comme sur la pauvre loi climat. Sur la crise sanitaire, l’épidémie galope et le gouvernement court après la solution. La gestion de la crise sanitaire est l’exemple type du mode de fonctionnement de ce gouvernement. Des ratés, des louvoiements du trop peu, beaucoup de trop tard, et jamais de remise en question. Nous sommes dans une situation abracadabrantesque. On n’y comprend plus rien. Ça a commencé par les masques, puis les tests, puis, les vaccins, les confinements, reconfinements, déconfinements, couvre-feu, à 18h, à 19h, les attestations, les suppressions d’attestation, les justificatifs de domicile, les sorties à plus ou moins 10km, les restez chez vous, les sortez de chez vous. Va comprendre. Foncièrement le Président nous dit avoir choisi de faire un pari. Mais comment peut-on parier sur la vie des gens au nom de la communication politique ?  Je suis révolté par cette idée de pari. Le pari c’est l’économie au détriment de la santé. J’avais déjà un haut le cœur quand François Hollande “pariait” sa nouvelle candidature sur la tristement célèbre “inversion de la courbe du chômage”. Derrière la courbe, derrière les chiffres, il y a des gens, des familles entières meurtries par le chômage. Le chômage on en meurt. C’est encore plus violent avec les décès imputables à ce pari. 250 en moyenne chaque jour. 250 décès pour la plupart évitables, 250 familles endeuillées, pour un “pari”, pour de la vulgaire communication politique. Le cynisme est étalé au grand jour : nos vies comptent-elles si peu face à “l’économie”? Ce pari, il l’a perdu. Et nous allons perdre sur tous les plans. La triple peine : des morts, le vrai-faux confinement insuffisant pour enrayer les variants mais délétère pour nos nerfs et l’activité économique, et finalement une mesure de frein encore plus brutale, désormais inéluctable.. Le “pari” est perdu. Le mur est devant nous. Les 100.000 morts approchent. Comme pour le dérèglement climatique, les plus pauvres sont les plus vulnérables, en témoigne la spectaculaire surmortalité de Seine-Saint-Denis, pourtant parmi les départements les plus jeunes de métropole.  Le tout alors que le 29 janvier le conseil scientifique avait prédit à la semaine près la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement du fait des variants. Et pourtant, avant-hier, le président s’en vantait même : “Je peux vous affirmer que je n’ai aucun mea culpa à faire, aucun remord, aucun constat d’échec”. Cette manière de gouverner en dit long sur l’arrogance et les certitudes qui sont les leurs et le fait de ne pas vouloir regarder les réalités en face. Après avoir longtemps rejeté l’idée de vaccinodromes, le ministre de la santé, a dû finalement s’y résoudre et tant mieux. La France est classée 21ème sur 27 pays européens en termes de vaccination complète. Et pourtant le personnel soignant, et les élu-es sont mobilisé·es. C’est l’État et l’administration qui sont en carence. Cette épidémie. Elle a un coût dramatique en termes de santé, nous approchons les 100.000 morts, nos soignants sont à bout de souffle, nos hôpitaux sont au bord de la rupture, les personnes hospitalisées plus jeunes, les hospitalisations plus longues. La crise que nous vivons a aussi un coût pour la santé mentale des françaises et des français à commencer par les plus vulnérables. Je veux revenir ici sur la situation des jeunes adultes. Quel avenir pour celles et ceux qui passent leur journée devant des écrans pour suivre des cours en distanciel, qui doivent faire la queue devant les associations caritatives pour pouvoir se nourrir, qui ont perdu leurs jobs leur permettant de subsister ? Nous demandons un plan d’urgence pour la jeunesse ! Augmentation des bourses, RSA pour les moins de 25 ans, allocation d’autonomie, green new deal et emplois verts généralisés… Cette génération, la génération climat, celle qui subit déjà les affres du dérèglement climatique, ne doit pas en plus être abandonnée face aux conséquences de l’épidémie. L’épidémie a un également un coût pour le monde de la culture et du spectacle. Comment comprendre que les lieux culturels restaient fermés quand les centres commerciaux étaient encore ouverts, les transports en commun bondés. Les solutions existent : la mise en place de protocoles renforcés pour les théâtres, salles de cinéma, musées…  Le soutien au monde de la culture fera d’ailleurs l’objet d’une motion qui sera votée lors de ce Conseil fédéral et je sais nos maires mobilisé-es pour soutenir la culture, si essentielle. Nous soutenons la demande des organisations du secteur de mettre en place sans délai un échéancier de la reprise d’activité, des dispositifs de soutien aux auteur·trices et aux travailleur·euses précaires de la culture, la prolongation de l’année blanche pour les intermittent·e·s, et un soutien équitable pour les entreprises culturelles qui en ont le plus besoin. Comme le souligne une autre motion discutée cet après-midi, les causes de la pandémie prennent leurs racines dans la prédation de l’environnement et de nos modes de vie peu respectueux du vivant. Selon la logique One health, une seule santé, la santé humaine est interconnectée à la santé animale et des écosystèmes. C’est pourquoi, là aussi il est urgent d’agir pour préserver nos écosystèmes et la biodiversité. Et c’est pourquoi, plus que jamais, nous avons besoin d’une vraie loi climat ! Ou plutôt nous aurions eu besoin d’une vraie loi climat. Lorsque le Président de la République a annoncé le lancement de la Convention Citoyenne pour le Climat, nous étions méfiants sur la tentative de diversion et de gagner du temps. Mais nous avons salué l’exercice démocratique participatif à condition que ce ne soit pas une mascarade. Deux longues années après, nous connaissons toutes et tous le résultat : une mascarade ! Le Président de la République a piétiné sa propre promesse et la loi Climat et Résilience qui devait reprendre les propositions de la Convention citoyenne pour le climat est une coquille vide. Le Haut Conseil pour le Climat a attribué la note de 3,5 au projet de loi, les 150 de la Convention citoyenne pour le climat une moyenne de 3,3 sur 10 et 2,5/10 à la question de savoir si la réponse du gouvernement permettra de remplir le mandat initialement confié à la Convention. Ces deux mauvaises notes viennent s’ajouter aux nombreuses insuffisances relevées par le Conseil national de la Transition écologique et le CESE (Conseil économique, social et environnemental) en janvier. Sans parler de la lettre ouverte du 8 février, signée par 110 organisations à l’initiative du RAC (Réseau Action Climat). Une fois encore, une fois de plus, le débat démocratique est abîmé. L’examen de la loi à l’Assemblée nationale s’est déroulé dans des conditions déplorables :
  • des centaines d’amendements déclarés irrecevables en toute mauvaise foi, notamment ceux des écologistes ;
  • l’instauration du temps législatif programmé : 45 heures de temps, maximum, qui résume le mépris pour l’Assemblée d’une part, et pour ce sujet fondamental d’autre part.
Sur les 150 propositions, seules 10 ont été reprises sans filtre ! Pour 46 autres, elles se retrouvent, plus ou moins modifiées.
  • un tiers, 17, le sont partiellement. Pour 8 d’entre elles, les délais sont étendus, délais incompatibles avec le rythme attendu de l’action contre le changement climatique et le rattrapage du retard pris par la France dans l’atteinte de ses budgets carbone.
C’est le cas pour :
  • le score carbone – plus tard
  • la sortie progressive des avantages fiscaux sur le gazole – dans quelques années
  • la mise en place progressive d’un système de consigne de verre – mais pas tout de suite
  • la fin de la vente des véhicules thermiques les plus émetteurs – pas certain
  • le renforcement d’une « éco-contribution kilométrique » du secteur aérien – pas demain en tous cas
  • la proposition d’un plat végétarien quotidien dans la restauration collective publique – ça encore c’est plus tard
Près d’un quart des propositions (10 sur 46) ont vu leur champ d’action réduit :
  • l’interdiction de faire la publicité « des produits les plus émetteurs de gaz à effet de serre, sur tous les supports publicitaires” – réduite à néant.
  • la fin du trafic aérien sur les vols intérieurs  (de 4h à 2h30) – esquivée
  • l’interdiction de construction de nouveaux aéroports et d’extension d’aéroports – contournée
  • idem, pour la mise à disposition de pièces détachées pour réparer tous les produits manufacturés qui sont vendus en France – escamotée
  • la rénovation thermique des bâtiments imposée – zappée
  • et je ne parle même pas des propositions soumises au volontariat – donc évidemment enterrées
Certaines sont carrément sorties du texte :
  • la baisse demandée de « la TVA sur les billets de train de 10% à 5,5% » – abandonnée
  • le crime d’écocide si brillamment défendu par Marie Toussaint notamment, qui se transforme en délit d’écocide et dont la mise en œuvre est construite pour être inemployable.
Au final, une pauvre loi, qui, comme d’habitude ne changera rien et laissera la part belle aux industriels et aux lobbies. Une pauvre loi qui rate assurément l’objectif de ces millions d’emplois verts, non délocalisables et qui ont du sens. Une pauvre loi qui ne protègera pas les plus vulnérables déjà victimes des inégalités sociales et environnementales. Une pauvre loi à la hauteur du bilan du quinquennat Macron : tout ça pour ça. Sur les prochaines échéances. Diriger c’est poser des actes, assumer ses décisions, c’est faire preuve de courage et de ténacité. C’est ce que font nos maires et nos élu·es. Nous n’avons pas peur : on fait comme on a dit. L’urgence est là, nous n’avons plus le temps pour les polémiques stériles, notre devoir est d’agir. Comme à Lyon et sa métropole, comme à Poitiers, comme à Savigny-sur-Orge, comme à Saint-Pierre du Vauvray, comme à Besançon et j’en passe. Nous préparons l’avenir.  Finalement, si on prend du recul, il ne reste que trois projets politiques sont sur la table aujourd’hui : le passé, le présent et l’avenir. Le passé, c’est Marine Le Pen. Un retour vers un passé fantasmé, qui n’a jamais vraiment existé. Elle imagine qu’en rétablissant les frontières, on réglera la pandémie, l’évasion fiscale et le dérèglement climatique. C’est ridicule et cela n’a aucun sens. En l’écoutant, on aurait commandé un vaccin franco-français et on attendrait encore les doses de Sanofi… Emmanuel Macron, c’est le présent. Il s’adapte tellement qu’il ne sait plus quel projet il veut défendre pour les 20 ou 30 ans à venir. Il ne sait même pas ce qu’il veut pour la fin de son quinquennat entre la réforme des retraites et la proportionnelle. Emmanuel Macron, c’est celui qui ne sait plus pourquoi il réforme, si ce n’est pour arranger les affaires des bonnes fées qui l’ont soutenu pendant sa campagne présidentielle. L’avenir, maintenant, c’est la lutte contre le dérèglement climatique et l’injustice sociale, deux défis du XXIe siècle qui sont au cœur de notre projet, celui des générations futures. Notre projet est celui que nous construisons avec le Pôle écologiste le rassemblement des écologistes, comme nous nous y étions engagés lors de notre Congrès à Saint-Denis. Rassembler les écologistes et les gauches pour porter un projet d’avenir. Les discussions furent complexes pour trouver la bonne structure, celle qui nous permettra d’avancer unis vers l’élection présidentielle de 2022 et les législatives par la suite alors que nous nous sommes tant entravés par le passé. Je suis heureux de vous dire que nous avons trouvé un accord au sein du comité de pilotage du Pôle écolo sur les étapes qui paveront notre chemin jusqu’à la désignation de notre candidate ou candidat à la présidentielle.Conformément au cadre que nous avions adopté en fin d’année dernière, et comme en 2016, les conseiller-es fédérales titulaires pourront être marraines et parrains des candidat-es. Il faudra réunir la confiance de 28 d’entre vous pour pouvoir se présenter. Vous aurez donc la lourde responsabilité de valider les candidatures pour cette élection où nous jouons rien de moins que la victoire. Les autres partis partenaires pourront présenter des candidatures également.Ces candidatures seront connues en juillet. Puis le vote de désignation aura lieu de mi-septembre à fin septembre. L’ensemble des pistes retenues par le comité de pilotage sera présenté et débattu demain. Merci à Jérémie Iordanoff Sandra Regol et surtout Hélène Hardy pour ce travail exigeant, souvent ingrat mais si nécessaire. Ainsi qu’à François Thiollet qui pose les bases du socle programmatique que nous examinerons en juillet. Mais même si les regards sont tournés vers la présidentielle et les législatives, ce serait une grave erreur que de se tromper d’élections. La priorité est aux élections départementales et régionales. Nous devons continuer notre chemin et ne pas brûler les étapes, ne pas confondre, comme le font beaucoup d’autres, élections régionales et élections présidentielles.  Pas à pas, étape par étape. Le report des élections nous a obligé à nous adapter, désormais il est temps de voter. Je me répète, mais comment imaginer un énième report ? Deux questions se posent : la campagne et le jour du vote. Le temps de la campagne la responsabilité sanitaire incombe aux organisations politiques. Je sais que partout dans le pays les écologistes inventent de nouvelles manières de faire campagne en mettant à plein les possibilités qu’ouvre le militantisme relationnel. Cela permet aussi de s’adresser à un public qui ne ferait pas le déplacement, mais qui est bien curieux et avide des solutions que nous offrons. Le jour du vote, la responsabilité est celle du préfet. Si nous pouvons travailler, nous devons pouvoir voter. ll faut tenir la date fixée et ne pas confiner la démocratie. En cette période difficile, qui s’éternise, nous ne devons pas nous laisser distraire. Je crois fermement que notre projet écologiste est l’alternative pour un monde meilleur et que les régions constituent l’échelon idéal pour planifier, investir, anticiper, initier cette nécessaire transition écologique dans la justice sociale. C’est la direction à suivre. Ne laissons personne galvauder nos idées. Nous sommes sur le bon chemin. Et nous ne sommes plus seul-es. En témoigne l’extraordinaire envie de la jeunesse pour cette alternative que nous avons longtemps porté isolés. C’est pourquoi, dès demain, dans le respect des gestes barrières, avec nos masques, nous serons aux côtés de la Génération climat, des associations, ONG, citoyennes et citoyens, dans la rue pour participer aux  Marches Climat organisées partout sur le territoire. Je vous, je nous encourage à être nombreuses et nombreux pour marteler l’urgence climatique et l’urgence à agir ! Ces marches de la jeunesse, cette mobilisation de la génération climat sont pour tout écologiste, la plus belle des promesses. Elles nous stimulent.  y a rien de plus émouvant. Nos ainés se mobilisaient pour les générations futures, elles répondent présent. Nous sommes la première génération qui ressent vraiment le dérèglement climatique et la dernière qui peut agir pour l’enrayer. Camus disait “Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde”. La tâche de la génération Climat est peut-être encore plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse. Écologie ou barbarie, nous y sommes. Ces marches, nos marches  sont tout autant une révolte contre le cynisme du monde qu’un passeport pour l’espoir. Déroulons notre détermination sereine joyeuse. Nous sommes la nature qui se défend. Nous sommes les forêts qui bruissent, les océans qui s’agitent, les montagnes qui chatouillent le ciel. Alors, maintenant en avant, il s’agit non plus d’influencer les décideurs mais de les remplacer ! Pour agir enfin, pour engager la révolution de velours dont notre pays, dont notre planète a besoin. C’est la plus belle des aventures, celles de réinventer le monde pour le garder vivant ;

Alors en avant les écolos. »

Julien Bayou