La défense de la nature passe par l’Europe

Guillaume Cros, vice-président EELV du conseil régional d’Occitanie et 21e sur la liste des écologistes pour les élections européennes, s’est rendu à Sivens, accompagné de Mounir Satouri et Christine Arrighi, respectivement 7e et 46e sur la même liste. Un lieu emblématique depuis la mort de Rémi Fraysse pour la lutte contre les grands projets inutiles. Ils y ont retrouvé des militants associatifs de la cause écologique qui se sont battus contre le projet de barrage. «Nous sommes la nature qui se défend», reprend Guillaume Cros pour qui ce passage par Sivens était comme une évidence lorsqu’il s’agit de parler de la préservation de la biodiversité. Une lutte qui résonne selon lui avec les enjeux européens de cette élection. «Les associations ont utilisé la loi sur l’eau en questionnant la commission européenne. C’est la directive eau qui a permis ne pas construire ce barrage». Pour son homologue, Mounir Satouri, il s’agit maintenant «de donner une personnalité morale à la nature pour encore mieux la défendre au niveau européen. Il faut aussi un traité environnemental qui chapeaute tous les autres traités.» Les écologistes se disent conscients des difficultés des agriculteurs. «Il faut une modification de la PAC pour accompagner la transition écologique», poursuit Christine Arrighi. Christian Pince, militant associatif, prend l’exemple de cet agriculteur qui veut aller vers l’agroécologie. «Mais il n’avait pas le matériel adapté. C’est là qu’il faut aider pour le réorienter». https://www.ladepeche.fr/2019/05/07/la-defense-de-la-nature-passe-par-leurope,8185730.php