La Dépêche du Midi. Le circuit fait monter le conseil municipal dans les tours
L’opposition de gauche est montée au créneau pour dénoncer la subvention de 165 000 € que la majorité a voté au délégataire DS Events. Elle dénonce le fait que le code de la santé publique n’est pas respecté.
« Vous n’avez pas le monopole de la protection de la santé », lance Michel Franques à Pascal Pragnère. Hier, le 1er adjoint, en reprenant Valéry Giscard d’Estaing, a exhorté l’élu écologiste à revoir ses positions sur le circuit. « Osez venir dans notre camp ».
Quelques minutes avant, Pascal Pragnère, grand pourfendeur du circuit, avait pris la parole pour dénoncer la proposition de subvention exceptionnelle au gestionnaire de la structure. 165 000 € au total afin que les compétitions (qui font l’objet de la délégation de service public) puissent être organisées. En effet, la limitation de l’utilisation de l’équipement ne permet pas au délégataire d’être à l’équilibre.
Une position jugée caricaturale par Michel Franques. L’élu rappelait l’importance de cet équipement et la passion pour les sports mécaniques qui animent le secteur. Il notait que c’est un centre d’innovation et d’expérimentation. « C’est avec des interventions comme celles-ci que demain on fermera les églises car les cloches font du bruit ». Nathalie Ferrand-Lefranc (gauche) montait alors au créneau, « choquée » qu’une ville déclarée santé OMS subventionne une société qui ne respecte pas le code de la santé publique, c’est-à-dire la loi.
Le débat jusqu’alors courtois s’animait quelque peu. La maire rappelait tout ce petit monde à l’ordre en invitant chacun à garder son sang-froid. Danielle Paturey faisait entendre la différence communiste sur le sujet. Quoique favorables au circuit, ils voteraient contre.
La maire concluait en regrettant « les comportements excessifs » auxquels la majorité doit faire face. Elle faisait remarquer, avec une pincée d’ironie, que l’opposition venait de voter sans broncher juste avant une subvention pour trois rallyes automobiles. Notons qu’auparavant, le nouveau député de la 1er circonscription, Frédéric Cabrolier (RN) avait apporté son soutien au circuit et à la ville. « Vous avez une position équilibrée », indiquait-il, tout en regrettant que le contribuable doive se substituer au privé (…).