Le Projet « Retenue SIVENS » Un projet inutile destructeur d’environnement, dispendieux d’argent public !!!

Néfaste à une agriculture durable de terroir.

Le Pouvoir Politique obéit aux lobbies

            Ce projet, est un projet du passé, porté par la Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne (CACG), depuis environ 40 ans. Il relève d’une idéologie d’après guerre : sans débat, Energie et Eau sans compter, pour des productions intensives, polluantes. Et ensuite il faut dépolluer par un soutien au débit d’étiage du Tescou, là est le supposé objectif d’intérêt général : 30 % soutien au débit d’étiage. Le reste 70 % POUR DES INTERETS PRIVES (CACG et producteurs de maïs irrigué) financé à 100  % par des fonds publics (plus de 9 millions d’euros TTC, soit plus de 6 euros/m3). La commission d’enquêtes a donné un avis favorable en novembre 2012 avec des réserves non contraignantes. 1er point pour la DUP le réchauffement climatique responsable du déficit hydrique. Nous lançons une alerte citoyenne : les retenues collinaires loin de répondre à cet état de fait, va l’aggraver.   Ce projet est en contradiction avec la plupart des orientations actuelles correspondant au contexte législatif en vigueur : les agendas 21 (commune de Lisle sur Tarn, Conseil général, Conseil régional), le Pôle Zones Humides du Tarn, le Schéma Régional de Cohérence Ecologique Midi Pyrénées, le SDAGE Adour Garonne, les préconisations de l’INRA, l’avis de l’ONEMA, etc. Cependant les lobbies s’arrogent toujours pour passer outre.   Le  projet de retenue SIVENS se situe dans le Tarn, sur la partie sauvage et préservée du Tescou le long de la forêt de Sivens dont une partie est située dans la ZNIEFF et ennoierait la Zone Humide du TESTET.  En aval du lieu-dit de Barat, d’une capacité établie 1,5 Millions de m3, ses mesures approximatives seraient : 2 Km de longueur,  250 m de large, 48ha de  surface d’emprise du projet, environ 4 m de profondeur à plein. Le Tescou, prend sa source à Castelnau de Montmiral, affluent  de la rive droite du Tarn, de 49 Km, il s’y jette au niveau de Montauban. Sur le bassin versant existent déjà, 185 retenues collinaires stockant 5,1 Millions de m3 interceptant 1/3 des cours d’eau rejoignant le Tescou, Sans compter les interruptions et les trous dans le Tescou pour pompage, les seuils qui stoppent l’eau (sur 1 km au pont de Mongaillard) : L’amont n’a aucun souci de l’aval.   Sur le site de ce projet se situe la dernière zone humide d’importance, la zone humide du TESTET, sur le bassin versant du Tescou. Référencée par le Pôle Zone Humide du Conseil général Tarn. La zone humide du Testet est un régulateur de débit (une éponge qui stocke de l’eau en hiver et la restitue l’été), autrement dit un soutien naturel au débit d’étiage, épurateur, contributeur de la qualité de l’eau en aval, elle fait certainement partie, selon les termes de l’étude d’impact jointe à l’enquête publique,  « des zones humides majeures du département du point de vue de la biodiversité ». Egalement, environ 20 Ha de terres agricoles vont disparaître sans compter celles des compensations 19 Ha, au total une trentaine d’Ha de terres agricoles seront perdues. C’est une agriculture respectueuse des hommes et de l’environnement qui va disparaître à cet endroit.   Outre la destruction de ce patrimoine précieux, la retenue ne résoudra pas les problèmes d’étiage, ni d’irrigation. Il risque même de créer des problèmes d’insuffisance d’eau en mi-saison. En effet la retenue : * retiendra une grande partie de l’eau s’écoulant l’hiver, parfois même toute (hors débit réservé), car 1 année sur 5 la retenue ne pourra se remplir (source : dossier d’enquêtes publiques déposé par la CACG) et qu’elle empêchera la recharge de la nappe phréatique en aval, * provoquera une augmentation de l’évaporation et donc du déficit hydrologique du bassin.   L’optimisation, des ressources déjà existantes pour l’irrigation (les 185 retenues) par une gestion collective, plus des changements dans les pratiques agricoles représentent une solution au soutien d’étiage et aux besoins d’irrigation.