Le Tarn Libre. Le « Pourquoi pas » de Céline Chabut et François Rivals
LAVAUR-PAYS DE COCAGNE Le binôme écologiste entend faire la différence avec des propositions destinées à réveiller l’électorat sensible aux enjeux environnementaux.
Interpellé sur l’état d’esprit du binôme qu’il compose 4 avec Céline Chabut pour Europe Ecologie – Les Verts (EE – LV) au scrutin des 20 et 27 juin dans le canton de Lavaur – Pays de Cocagne, François Rivals commence par une boutade : « Qui se présente en disant qu’il va perdre ? ». Puis il confirme que cette candidature n’est pas de témoignage : « Notre état d’esprit est qu’il y a un coup à jouer, que ça peut se jouer à pas grand chose ». Et argumente : « Les derniers événements sur Lavaur ont montré une sensibilité, les gens se posent des questions, et nous disons depuis longtemps qu’il y a des problèmes environnementaux, alors si on arrive à réveiller cette sensibilité, à montrer qu’on apporte quelque chose d’utile et d’original, pour un électorat de gauche ça peut être une porte intéressante, et donc… pourquoi pas ».
Les derniers événements vauréens évoqués, ce sont ces fumées toxiques qui ont « empoisonné » début avril nombre de riverains des vergers du Domaine de Fontorbe, provoquées par le recours à des feux alimentés au gasoil agricole (pratique illicite) et la mobilisation citoyenne qui a suivi. L’espoir qu’une porte s’entrouvre pour EE-LV se fonde sur la configuration assez inédite qui se dessine sur le canton : il n’y a pas de candidat socialiste (ni communiste) ; et les sortants, membres de l’opposition au Conseil Départemental, dont le consensuel Jo Dalla Riva (apprécié au-delà de son « camp ») ne se représentent pas. De plus, un électorat existe pour une « autre façon d’aborder la politique », comme l’a montré en 2015 la percée des candidats présentés par l’association « Et pourquoi pas »… Laquelle soutient Céline Chabut et François Rivals cette année, à l’instar du collectif Stop Terra2.
Permanences itinérantes
Dans cette campagne, l’enseignante vauréenne et l’ingénieur agronome de Labastide Saint Georges, professeur au lycée Fla- marens, sont épaulés par leurs deux remplaçants, Catherine Damiano, ancienne maire de Roquevidal, et Charlie Comptet, éducateur spécialisé habitant de Marzens. Ils mettent en avant une triple orientation : « La sobriété plutôt que le gaspillage, l’autonomie plutôt que la dépendance, la solidarité plutôt que le chacun pour soi ». Ce qui se traduit localement par une opposition affirmée au projet autoroutier Castres-Toulouse, l’aménagement de la RN 126 pouvant être une solution de désenclavement du bassin castrais en étant « moins coûteux, moins destructeur pour le vivant, l’environnement et les terres agricoles et gratuit pour l’usager ».
Leurs propositions com- prennent aussi un fort volet environnemental, évidemment (cf le chiffre), et un coup de pouce aux circuits courts, aux échanges producteurs locaux-commerces de centre ville et à une agriculture respectueuse du vivant (aide à l’installation en bio hors Cadre familial, encouragement à l’agroforesterie et aux alternatives aux pesticides, approvisionnement local de qualité, dont le bio, pour la restauration collective…). Dans le domaine social, C. Chabut et F. Rivals proposent notamment d’améliorer le statut des assistants familiaux, d’intensifier les actions en faveur des personnes en situation de handicap et de mettre en place des permanences itinérantes des services sociaux. Ils entendent aussi « sortir de l’opacité des société satellites du Conseil départemental » dont la Spla Les Portes du Tarn. « Nous formons une équipe qui travaille de façon intensive et comme nous avons une pointe d’espoir d’être élus les remplaçants se sont engagés à rester à nos cotés pour assurer nos fonctions » concluent les candidats.
Thierry Tchukriel. Le Tarn Libre vendredi 28 mai 2021
– Informations : facebook.com/François-Rivals-Céline-Chabut.
Les candidats EE-LV mettent en avant quatre axes « environnement et santé » : réduire l’exposition aux perturbateurs endocriniens (moins d’émissions de polluants, de pesticides, d’usage des plastiques), financer la mesure de la qualité de l’air, refuser l’agriculture industrielle (au bénéfice de l’agriculture paysanne), renforcer les initiatives d’éducation-découverte à la biodiversité, deplantation de haies, protection des écosystèmes remarquables…
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