Les Portes du Tarn dans le viseur des Verts

Les écologistes contestent les orientations prises par le parc d’activités des Portes du Tarn à Saint-Sulpice et l’artificialisation des sols. Notamment depuis l’installation d’un gros projet de plateforme logistique.
Guillaume Cros, le conseiller régional EELV, était venu soutenir ses camarades écologistes de Saint-Sulpice en compagnie de Pascal Pragnères, secrétaire départemental des Verts. Hier matin, sur l’aire de covoiturage qui domine la zone d’activité des Portes du Tarn, ils ont dénoncé l’artificialisation des sols occasionnée par ce projet. Surtout, ils s’étonnent et s’inquiètent des nouvelles orientations que semblerait prendre ce parc d’activité de 198 ha. «À l’origine, nous n’avions pas d’opposition formelle à ce projet présenté comme étant lié à l’écologie-industrielle, mais on constate qu’il n’en prend pas le chemin.»

Biodiversité

Les Verts font référence à l’installation du projet de plateforme logistique Terra 2 avec un bâtiment de plus de 500 m de long. Si l’enquête publique est terminée, l’arrêté du préfet n’est toujours pas signé après l’avis favorable du commissaire enquêteur assorti de différentes réserves. Pour les écologistes, et notamment la Ligue de protection des oiseaux, l’impact sur la biodiversité n’a pas été apprécié à sa juste valeur. «On a oublié près de 40 % de cette biodiversité.» Le représentant de la LPO cite par exemple l’Elanion blanc, un petit rapace. Un recours juridique est même envisagé. Les écologistes s’étonnent aussi de voir que le premier projet à s’installer après Vinovalie est une plateforme logistique. Document à l’appui, ils indiquent que le département du Tarn et l’intercommunalité Tarn et Agout s’étaient engagés à ne pas implanter ce type de plate-forme.

Non respect de la loi NOtre

Enfin, le respect de la loi NOtre par les structures de gestion des Portes du Tarn est toujours d’actualité. Le syndicat mixte qui le porte s’est mis en conformité avec la loi en ajoutant à la présence du département du Tarn et de l’intercommunalité Tarn et Agout, celle de la Haute-Garonne par le biais du conseil département et de l’intercommunalité Val d’Aïgo. «Mais ils n’ont pas réglé le problème de la société publique locale d’aménagement (SPLA) dont le capital ne peut rester uniquement entre les mains du Tarn», indique les écologistes. Dans un courrier daté du 28 janvier, le préfet du Tarn reconnaît l’obligation pour le département de céder «plus de deux tiers des actions». Mais il ajoute que la loi ne prévoit pas de «sanctions en cas d’absence de cession de ces parts».
P.G