Castres : le sévère diagnostic de «Rue de l’Avenir»
Cela peut ressembler à un parcours du combattant par endroits. Surtout si on est en fauteuil roulant ou si l’on manœuvre une poussette ou un chariot de courses, ou si l’on a des difficultés pour marcher. C’est en tout cas ce qu’ont voulu montrer des membres de l’association Rue de l’avenir lors d’une «visite guidée» de la place Pierre-Fabre ce week-end.
L’association, qui œuvre à Castres en faveur de la mobilité des piétons, cyclistes et personnes à mobilité réduite, pointe du doigt ce qui ne va pas dans la conception de cette place pourtant refaite entièrement il y a peu afin d’en tirer «un retour d’expérience» avant le prochain réaménagement de la place Soult.
«On sait que les consultations ont commencé pour le choix du projet de la place Soult, indique le président de l’association Stéphane Deleforge qui se dit disponible pour aider la mairie afin de favoriser la place du piéton, du cycliste et des personnes fragiles. Cela doit être la priorité. On aimerait qu’il y ait le plus d’échanges possible avec les citoyens et les associations». Car Stéphane Deleforge se dit déçu de l’actuel aménagement de l’ex-place de l’Albinque.
«Quand il y a des contraintes, je comprends que l’on ne puisse pas faire ce que l’on veut mais quand on repart d’une feuille blanche et que l’on peut tout repenser c’est dommage», continue le président qui évoque «le manque de continuité des parcours piétonniers, les nombreux obstacles (quilles métalliques, barrières), l’absence de plan de circulation pour les cyclistes, la non-création d’une zone de rencontre qui met le piéton et le cycliste au centre, les nombreux ressauts et bordures évitables, les passages piétonniers qui obligent à franchir trois voies et qui sont un véritable danger, le plateau devant l’église qui est inabouti.».
Il faut en effet souvent slalomer entre les obstacles. Sans compter le mobilier urbain et les espaces verts qui se rajoutent. «Il faut tout le temps regarder où l’on met les pieds», ajoute Grete Bossenmeyer de l’association. «Notre association n’a pas pour but la critique de ce qui a été fait, bien au contraire, indique Stéphane Deleforge qui espère juste que son association soit un peu plus consultée. Comme pour la place Fabre, nous nous tenons à la disposition des aménageurs locaux pour faire part, le plus tôt possible, de notre connaissance de la ville et de ses besoins pour la mobilité des personnes les plus fragiles. Le tout récent plan national d’action pour les mobilités actives (PAMA), intitulé «la marche et le vélo» sera un outil précieux».