Réponse à Carole Delga
Madame la Présidente,
Nous accusons réception de votre réponse à notre lettre du 10 février 2016.
Plusieurs éléments de votre courrier nous paraissent contestables et nous souhaitons porter ici une contradiction franche. Cependant pour commencer nous nous demandons de nous permettre d’accéder à l’étude que vous citez au début de votre réponse : « L’étude d’évaluation des ZIR, menée à son terme en 2012 par la Région Midi-Pyrénées, a permis de constater que cette politique a atteint son objectif … ». Dans notre précédent courrier, nous avions évoqué l’existence supposée de ce travail. Vous nous apprenez que cette étude est finalisée et que vous en tirez des conclusions favorables. Il nous semblerait pour le moins démocratique que les citoyens puissent avoir connaissance de ce document. En conséquence, nous souhaiterions user de notre droit d’information envers des affaires publiques et nous vous demandons de commander à votre administration de nous envoyer cette étude.
Dans un second temps, nous exprimons notre dénégation la plus absolue à la formulation que vous nous faites endosser : « Il apparaît donc difficile pour la collectivité régionale d’aller au-delà des obligations légales, dont vous reconnaissez également qu’elles ont été respectées, notamment en matière de concertation. ». Si il y a un élément clé que nous critiquons de façon récurrente dans ce projet, c’est bien la question des pratiques de concertation mises en oeuvre. Peut-être avons nous un langage trop châtié, mais soyons clair, la gestion démocratique de ce projet, et en particulier la concertation, est une caricature que nous dénonçons. L’habillage légaliste que vous retenez est un leurre qui ne nous trompe pas (et nous espérons croire que vous le savez) :
- nous avons dénoncé l’absence d’étude d’opportunité,
- nous avons dénoncé des réunions publiques biaisées : Il y a eu 3 réunions publiques « légales » au tout début de la procédure, sans contenu précis quant au projet. Ce sont les commissaires enquêteurs, constatant les défaillances de communication des porteurs de projet, qui ont eux mêmes été conduits à provoquer une réunion publique au moment de l’enquête pour essayer de répondre aux multiples questions restées sans réponse de la part des habitants du territoire, • nous avons dénoncé la partialité et la rareté de l’information sur ce projet (la pauvreté du site internet de la CCTA est édifiante), • nous avons dénoncé la non prise en compte des remarques formulées à l’encontre de ce projet (bilan de concertation tronqué, réserves formulées par les commissaires enquêteurs qui ont toutes été ignorées) ? • nous avons dénoncé les passages en force des porteurs de ce projet : par exemple l’achat de 2/3 du foncier avant même le début de l’enquête publique.