Le jour du dépassement doit nous rappeler l’urgence climatique

Ce jeudi 29 juillet marque le « jour du dépassement de la Terre ». Date symbolique et sans équivoque, le « dépassement de la Terre » marque le moment où, l’humanité a dépensé ce que la Terre pouvait lui offrir en une année. Avec notre consommation actuelle, il faudrait 1,7 Terre pour subvenir aux besoins de la population mondiale. Par ailleurs, si tout le monde vivait comme le font les Français·es, il faudrait 2,7 Terre : nous creusons chaque jour un peu plus notre déficit par rapport au reste de la planète.

Cette date avait été reportée d’un mois l’année dernière (au 22 août), pour cause de ralentissement de l’économie mondiale lié à la crise sanitaire. Mais avec le retour de la croissance et la sortie progressive du confinement, le « jour du dépassement de la Terre » continue son inexorable avancée et revient à son niveau de 2019 (il était fixé au 29 décembre en 1970 et au 23 septembre en 2000).

Face à cette situation, le gouvernement continue à ne tirer aucun enseignement de la crise climatique que nous traversons. La faiblesse de la loi Climat, qui vient d’être définitivement adoptée, en est un exemple dramatique.

Pourtant, des leviers d’action existent :
isoler les bâtiments, produire et se nourrir localement, développer les énergies renouvelables, encourager les modes de déplacement doux ou collectifs, etc. Ce sont ces solutions qui sont au cœur du projet écologiste et qu’il est urgent de mettre en œuvre. 

Face aux crises climatiques auxquelles l’humanité est confrontée, le jour du dépassement doit nous alerter. Nous vivons dans une société qui épuise les ressources de la planète sans améliorer notre bien-être. L’heure n’est plus à l’alerte, nous devons agir.

Alain Coulombel et Eva Sas, porte-paroles